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J’ai été silencieux pendant un bon moment, mais c’était parce que je travaillais, ou bien parce que je ne travaillais pas mais que le net était en rade. Bref les choses se passent bien, le week-end dernier j’ai pu jouer le samedi et le dimanche avec des copains du Yaoundé Chess Club, le club de Yaoundé qui se réunit tpous les samedis au Centre Culturel Français.

Cette semaine commence le cours que je fais avec Maurice Tchuente, Algorithmique Distribuée. Je me tape tous les slides en beamer que je fais avec mes petites mains à moi, et j’assurerai les TD et TP (j’ai décidé de faire des TP avec Spin).

Portez-vous tous bien !

Parce que mon blog est avant tout un carnet de voyage, je suis heureux de vous faire découvrir aussi celui d’un collègue gloge-trotter, qui fait d’excellentes photos par ailleurs. Le nom de cet enchantement multiple c’est LoinDIci. On partage, lui et moi, plus qu’un titre de journal, la même passion du voyage (et des animaux sauvages).

J’ajoute également ce blog dans la liste de liens qui se trouve à droite.

J’ai trouvé mes premiers partenaires d’Échecs ici à Yaoundé : deux joueurs qui ont chacun autour de trente ans. L’un que j’ai battu à chaque fois sauf une (on a fait une douzaine de parties jusqu’ici), et l’autre qui m’a proprement fessé hier (on a fait une seule partie).

Demain samedi j’irai sévir au Centre Culturel Français, où des joueurs se réunissent de façon hebdomadaire. Ça promet, et question joueurs d’Échecs c’est autrement plus fourni que le Niger, on dirait :-) (j’avais eu le malheur de ne pas toucher à un jeu d’Échecs pendant 3 mois)

Jusqu’ici la connexion était souvent moisie ou bien je ne me connectais pas avec mon portable, donc vous avez été privé(e)s de photos. Je me rattrape aujourd’hui en profitant du fait que je suis connecté depuis l’AUF, avec d’abord deux photos de mon premier week-end au Cameroun, à Kribi (31 mars et 1er avril). La fille c’est Vivi, de ses vrais prénoms Francine Valérie, une des soeurs de Mado :
Kribi plage Vivi

On continue avec une photo prise en plein milieu d’une course en taxi à Yaoundé (en jaune, ce sont les taxis) :

taxis_yao.jpg

Ensuite, des photos prises le week-end dernier, où l’on était invités à une réception qui suivait un double baptême, dans une famille relativement aisée :

groupe de dos Mélanie et Bassou

Mélanie et moi Arlette et moi

Sur la deuxième photo ce sont Mélanie et Bassou (Odette Nicole, je préfère “Bassou”), les deux autres soeurs de Madeleine. Sur la dernière, c’est Arlette, une cousine.

Pour finir, je vous laisse une photo d’art ;-) , prise au retour de ce petit gueuleton. C’est la ville la nuit, avec ses collines et les feux de ses taxis.

Night Art

Au passage, sur la gauche on peut se rendre compte de la différence de luminosité entre les phares avant de différentes voitures : il y a plein d’abrutis qui roulent en plein phares en pleine ville, ça ne les gêne pas plus que ça d’éblouir les gens. Vous aurez noté aussi que, comme presque partout en Afrique, on vit la nuit dans l’obscurité la plus sombre, nos dictateurs ayant décidé que nous n’avons pas droit à l’éclairage public. (Au Cameroun, Paul Biya est au pouvoir depuis l’année de ma naissance, en 1982.)

Hello,
J’ai pris hier un numéro Orange Cameroun, le +237 663 48 59. J’avais remarqué que les textos depuis Orange France vers MTN Cameroun (l’autre puce que j’ai) ne passaient pas. Je vais donc sans doute de plus en plus être joignable au 663 48 59 et de moins en moins au 472 90 90.

Dans pas mal de pays, le vendredi précédant Pâques est ferié. C’est le cas au Cameroun. Je vais peut-être me retrouver embarqué pour la messe de dimanche matin (vous connaissez mes habitudes plutôt athées…) parce que le frère de Mado prêche quelque part. Je vous raconterai ça… Bon week-end !

Le taxi collectif est de très loin le moyen de transport le plus utilisé ici. La course coûte 200 CFA, mais pour de courtes distances on peut négocier (avant d’entrer dans le taxi, évidemment) un tarif de 100 ou 150 francs. Le principe du taxi collectif est bien connu de tous ceux qui ont été en Afrique au moins une fois (dans d’autres pays du monde cela existe aussi, bien sûr) : le taxi ne va pas directement d’un point A à un point B avec un client qu’il aurait pris en A, mais se construit au fur et à mesure que la journée - ou la nuit - avance un parcours à travers la ville, parcours tout au long duquel il prend les personnes qui se présentent et qui vont à peu près dans la direction qu’il s’est déjà plus ou moins choisie en fonction des clients qu’il a déjà dans son taxi (Toyota, la plupart du temps). À Yaoundé les taxis sont tous peints en jaunes et arborent au dessous du rétro intérieur leur patente.

Ce qui est assez impressionnant c’est la façon fluide avec laquelle on prend ou pas un taxi qui se présente : il ralentit en arrivant à la hauteur de toute personne debout sur le bord de la chaussée qui a l’air d’attendre un taxi, ensuite lorsque le taxi est plus ou moins à sa hauteur la personne se penche plus ou moins (selon son caractère hautain ou non, ou bien sa désinvolture) et donne le lieu où elle veut se rendre. Éventuellement, comme il n’y a pas de temps à perdre, c’est là qu’on signalera qu’on considère que la course en question ne vaut pas 200 F. Par exemple “Mendong, cent francs” ou bien encore “Mendong, une pièce” (”une pièce” == 100F). Là normalement le taxi vous a déjà dépassé, il est tout prêt à reprendre de la vitesse. Il réfléchit une fraction de seconde pour savoir s’il décide de vous prendre ou non, et si c’est oui il vous invitera à monter d’un coup de frein accompagné d’un très bref coup de klaxon. Sinon il accélérera simplement sans demander son reste et sans aucune forme de politesse.

Je ne regrette pas du tout la politesse, au contraire, j’admire qu’au milieu de tant d’inorganisation (il faut voir les embouteillages monstres aux heures de pointe et les enchevêtrements bizarres de flux de bagnoles, en  dehors de toute idée de code de la route), on ait comme ça de petites machineries bien huilées… À certains endroits de la ville, points stratégiques (par exemple à la sortie de la fac), des files de candidats potentiels à la course en taxi se créent spontanément sur le bord de la chaussée (vous avez vu, c’est la deuxième fois que je fais attention à ne pas utiliser le mot “trottoir”, inapproprié là où il n’y a bien souvent que de la terre ocre agrémentée de cailloux, terre qui se transforme évidemment en boue lorsqu’il pleut).  Les taxis longent alors la file aux ralenti, les candidats lancent des noms d’endroits de Yaoundé et de temps en temps, freinage et coup de klaxon arrivant avec quelques fractions de seconde de décalage par rapport à l’annonce faite par l’heureux(se) élu(e). Ce ballet est assez fascinant les premiers jours.

P.S. Au Niger c’était un peu pareil, mais les taximen prenaient la peine d’utiliser la voie pour accepter quelqu’un, et une moue de la tête avant de démarrer en cas de refus.

Hop,
Après avoir passé deux jours épiques à essayer de débloquer mon téléphone, la dernière tentative hier soir a été la bonne : avec le SLVR L7 de chez Motorola, pas d’autre moyen que d’ouvrir le téléphone et de faire un “testpoint”, une procédure par laquelle on court-circuite une broche du circuit imprimé tout en connectant le portable à un petit logiciel. Tout ça grâce à des gens comme Yuet. Bref, vous vous en foutez peut-être, mais j’ai passé du temps à essayer différentes tentatives logicielles avant de charcuter mon téléphone. Une vidéo circule sur le net montrant comment faire :-)

Le résultat est que ça marche, mon mobile est maintenant débloqué et j’ai acheté une puce tout à l’heure. On peut donc désormais me joindre au +237 472 90 90, ou encore au 00237 472 90 90 à partir d’un téléphone fixe. Les textos aussi passent, normalement.

Salut tout le monde,

Mon premier week-end au Cameroun s’est très bien passé. Nous étions à Kribi, petite localité touristique de la côte, à quelque quatre heures de route de Yaoundé. Globalement depuis mon arrivée ici je n’ai pas été trop dépaysé par rapport à ce que je connais de l’Afrique de l’Ouest. Pour ce qui est de la route, ça ne change pas : gros bus de 70 places pleins mais sans trop de surcharge (c’est ce qu’on a pris à l’aller), petits minibus prévus pour environ seize à vingt personnes mais qu’on remplit à trente au moins (ça c’était pour le retour).

Pour que vous compreniez un peu ce qui s’est passé depuis mon arrivée et les gens qui m’entourent, je dois vous faire un petit briefing : à Yaoundé je suis logé chez Madeleine (alias Mado), une ancienne doctorante qui a passé un certain temps à l’irisa, à Rennes. Elle a une petite fille, Joane, bientôt sept ans, pleine d’énergie et parfois un peu fatigante… À la maison on trouve aussi assez souvent des soeurs de Mado, plus particulièrement Bassou, Vivi et Mélanie (de la plus âgée à la plus jeune, et je donne leurs petits noms plutôt que leurs doubles prénoms, assez difficiles à retenir dans un premier temps).

À Kribi il fait chaud. TRÈS chaud. Depuis le début de mon séjour au Cameroun je fais des efforts pour m’habituer à l’air chaud et humide, mais là c’est carrément mission impossible. On passe sa journée à transpirer, le seul endroit où on ne se sent pas poisseux c’est quand on est dans l’eau. On y a été deux fois (à la plage), une fois samedi et une autre fois dimanche. De toute ma courte vie je ne me suis jamais baigné dans une eau aussi chaude que samedi. C’est assez étonnant et plutôt déconcertant de voir qu’il n’y a pas une nette différence de température entre l’air et l’eau. Celui qui a l’habitude des côtes atlantiques en France et qui croyait se rafraîchir est un peu déçu, forcément.

Samedi soir on a été en boîte à Kribi, expats et filles pour les expats, mais aussi musique locale (Côte d’Ivoire, RDC, Cameroun).

Si on laisse de côté les réjouissances et que l’on parle de ce pourquoi nous étions là, disons que les cérémonies ont été un peu laborieuses dans la famille paternelle de la fille que le petit frère de Mado veut épouser, mais à part ça c’était sympa. La chaleur est encore plus insupportable que d’habitude quand on mange, mais à part ça j’ai survécu sans problème :-) On était partis en petit comité (dix personnes), j’asisterai probablement au mariage s’il a lieu avant mon départ.

Bon, je vais poster ça déjà, ici les autoroutes de l’information c’est vraiment du virtuel… Je galère comme pas possible pour poster un article et encore pire lorsque je veux mettre des photos (par exemple, je voulais en mettre avec ce post), donc ne m’en veuillez pas trop si je ne donne pas régulièrement des nouvelles…

Yaoundé est surnommée “la ville aux sept collines”. Ci-dessous, les deux premières photos, prises depuis la fac avec mon Nikon Coolpix L3, que je ne me ferai pas voler cette fois-ci.

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